JOURNAL DU 12 NOVEMBRE 2020 - Mary-Claire Hoffman est née en 1992, à l’Hôpital Notre-Dame de Hearst, et a passé toute son enfance à Hornepayne. Elle a grandi dans une famille catholique, la 4e de sept enfants. Accompagnée des autres membres de sa famille, Mary-Claire Hoffman allait chaque dimanche à l’église Holy Name of Jesus Parish, elle priait avant les repas et allait à l’école Holy Name of Jesus Catholic School, ce qui l’a amenée à s’investir comme missionnaire.

À l’âge de 18 ans, Mary-Claire quitte Hornepayne pour aller étudier à l’Université d’Ottawa, dans le programme de baccalauréat en sciences infirmières. Pendant ses études, elle rencontre un groupe qui se nomme le Catholic Christian Outreach. Elle définit ses membres comme de jeunes catholiques, vibrants d’énergie, gentils, confiants, drôles et pleins de joie. Au tout début de ses études, Mme Hoffman avait un peu mis sa foi de côté, mais le fait de côtoyer ces gens a redonné la place à Dieu et à l’Église dans sa vie : ce fut un moment décisif.

Maintenant, Mme Hoffman est elle-même missionnaire au sein de ce groupe depuis 2017. Selon le site Internet du CCO, les missionnaires s’engagent à proclamer l’Évangile clairement et simplement et à outiller les étudiants pour qu’ils puissent vivre leur foi et ainsi poursuivre la mission de la même manière. Le Catholic Christian Outreach est présent dans 16 universités du Canada, d’un bout à l’autre du pays. La jeune missionnaire explique que les membres de cet organisme vont dans les écoles pour parler de Dieu, pour aider à former des meneurs d’équipes.

Dans une partie de son travail, Mme Hoffman organise de petits groupes d’étude où l’on discute de plusieurs thèmes portant sur Dieu. Des évènements sociaux sont aussi organisés tels que des soirées cinéma, des soirées jeux, du bowling, des soirées de femmes, d’hommes, des moments de prière. En temps de pandémie, cependant, les évènements ont un peu changé de format, mais la participation est restée bonne malgré tout.

La jeune femme explique que tous les missionnaires doivent faire des cueillettes de fonds pour financer leur propre salaire. Au cours de l’été, elle parle aux gens de la communauté de l’organisation dont elle fait partie et demande s’ils veulent aider à soutenir la cause financièrement. Contrairement à la croyance populaire, les missionnaires ne sont pas des religieuses ou «sœurs» ni des prêtres. On lui demande parfois si elle a le droit de fréquenter quelqu’un, le droit de faire des sorties, le droit d’avoir des effets personnels. D’ailleurs, Mary-Claire nous informe qu’elle est sur le point de se marier. Lors d’un voyage à Saint-Jean de Terre-Neuve pour semer la foi, elle y a rencontré son amoureux qui était lui aussi missionnaire.

Mary-Claire dit que leur rôle de missionnaire est une vocation et qu’ils mettent beaucoup de temps et d’énergie dans leur travail, mais cela mis à part, ils ont des vies normales. Lorsque Le Nord lui a demandé s’il y avait eu une cérémonie officielle lorsqu’elle est devenue missionnaire, la jeune femme a eu un petit rire amusé. Elle explique que le processus est encore une fois tout à fait normal. Pour devenir missionnaire, elle a dû postuler pour l’emploi. Elle a passé une entrevue, donné des références. L’organisation a aussi vérifié ses antécédents criminels. Lorsqu’elle a obtenu l’emploi, elle a eu un contrat de travail qu’elle a dument signé.

À quelques reprises, Mary-Claire a eu la chance de voyager dans le cadre de son travail. Elle s’est rendue au Honduras, où elle a activement participé à la planification d’une mission médicale. De plus, elle est allée à Rome et au Vatican pour discuter d’évangélisation.

Ses petits groupes sont formés de jeunes étudiants en quête de leur identité, certains ont des problèmes de santé mentale. Pour mieux encadrer les jeunes, les missionnaires de l’organisation se rencontrent annuellement pour participer à différentes formations, dont le programme de formation sur les premiers soins en santé mentale. Les gens se confient parfois à elle, certains n’ayant personne d’autre à qui parler dans leur entourage.

La jeune missionnaire de 28 ans revient souvent à ses racines. Elle visite sa famille deux fois par année, une fois durant le temps de Noël et l’autre en été. Screen Shot 2020-12-14 at 2.54.00 PM.png