Au Canada, les couples homosexuels désirant fonder une famille éprouvent de la difficulté à adopter un ou plusieurs enfants. Ces difficultés ne sont pas inhabituelles, puisque la discrimination envers les minorités sexuelles ne date pas d’hier.

La religion, qui considère l’homosexualité comme un péché grave, a largement influencé la pensée des gens à l’époque. Les lois discriminatoires établies par les gouvernements ont d’ailleurs été inspirées des morales religieuses. L’ensemble de ces deux éléments a construit l’idéal familial traditionnel, comprenant une mère, un père et des enfants. La discrimination et les défis touchant cette minorité proviennent du fait que les familles homoparentales défient ces idéaux.

Ces mythes à propos des familles homoparentales sont enracinés dans la société. Ils supposent, entre autres, qu’un enfant grandissant avec deux parents du même sexe aura automatiquement la même orientation sexuelle qu’eux et que les couples homoparentaux n’ont pas les compétences requises pour élever un enfant. Or, les recherches entreprises par Johnson et O’Connor en 2005 prouvent le contraire : les compétences parentales ne sont pas liées à l’orientation sexuelle du parent.

Lors du processus d’adoption, les couples collaborent avec une équipe de travailleurs sociaux. Apparemment que certains professionnels démontrent une attitude homophobe et tentent de les décourager de poursuivre le processus d’adoption.

Même si au Canada on perçoit une amélioration en ce qui concerne l’acceptation des minorités sexuelles, ce n’est pas le cas partout… Les couples homosexuels éprouvent encore plus de difficultés à adopter à l’international, du fait que leur orientation sexuelle n’est pas acceptée dans certains pays.

En raison de tels défis, Alexandre Urwicz, président de l’Association des familles homoparentales françaises, affirme que les chances d’adoption pour un couple homosexuel frôlent le zéro.

Photo : https://www.verywellfamily.com/the-basics-of-gay-adoption-26662